Le bourgmestre, Olivier Maingain, et l’échevin de l’Environnement, Gregory Matgen se réjouissent de voir la validité de l’arrêté « Gosuin », confortée une fois de plus par la justice.
L’arrêté « Gosuin » qui fixe les normes de bruit relatives au survol aérien en Région bruxelloise constitue l’arme juridique la plus efficace à l’heure actuelle pour défendre les intérêts des habitants survolés.
La décision rendue ce 19 juillet par le tribunal de première instance de Bruxelles mérite d’être saluée car elle reconnaît que « la protection de l’environnement, et dès lors la santé des personnes habitant sous les routes aériennes, impose de prendre en considération les nuisances telles que ressenties par les habitants durant la nuit, pendant 8 heures, sachant que la nuit constitue une période de vulnérabilité en termes d’impact des nuisances sonores sur la santé ».
Elle exige également que l’Etat belge réalise une étude d’incidences concernant notamment le choix et l’usage des routes aériennes au regard des nuisances occasionnées par l’exploitation de l’aéroport de Bruxelles-National conformément à ce que prévoit le droit européen (tel que transposé en droit belge par la loi du 13 février 2006) en matière de protection de l’environnement (directive 2001/42).
Ceci répond en partie aux aspirations exprimées dans une charte fédératrice par l’ensemble des comités de quartier de Woluwe-Saint-Lambert. Pour rappel, Woluwe-Saint-Lambert a été la première commune à lancer une vaste campagne de mobilisation citoyenne visant à demander entre autres l’interdiction des vols de nuit.
Ce jugement ne doit toutefois pas occulter la nécessité d’adopter un plan durable qui mettra fin au survol abusif des zones densément peuplées, et qui réduira de manière significative les nuisances sonores et polluantes afin de garantir aux Bruxellois la sécurité et le droit à un environnement sain.
La commune de Woluwe-Saint-Lambert dénonce, en effet, l’inertie du gouvernement fédéral et demande au Ministre MR de la Mobilité, de prendre enfin ses responsabilités dans ce dossier qui empoisonne la vie des habitants depuis de trop longues années, en particulier ceux vivant sous le virage gauche, et qui sont actuellement soumis à plus de 50% des décollages.
La commune de Woluwe-Saint-Lambert a également demandé à la Ministre régionale de l’environnement de revoir le dispositif de sonomètres mobiles couvrant le virage gauche afin d’optimiser le relevé des dépassements des normes de bruit, tenant compte notamment des nouvelles pratiques des compagnies aériennes suite à la suppression par la Région de la tolérance en matière de poursuite des infractions.