Veiller à la préservation de la biodiversité
et la protection des espèces pollinisatrices dans nos espaces verts
Woluwe-Saint-Lambert figure parmi les communes les plus vertes de la Région bruxelloise. Elle compte 64 hectares d’espaces verts publics (51 hectares gérés par les services communaux et 13 par les services Régionaux) pour une surface totale de 767 hectares, soit environ 8,5% du territoire. Cela représente une moyenne de 13,9m2 d’espaces verts publics par habitant pour une moyenne régionale de 12m2.
La division communale Nature gère aussi quelque 6000 arbres d’alignement, tous sont aujourd’hui identifiés par une plaquette métallique numérotée correspondant à une fiche informatique. Celle-ci indique, entre autres, le suivi de leur état sanitaire.
Tous les grands parcs de la commune sont classés ou placés sur liste de sauvegarde.
Parcs de petite ou grande taille, squares, jardins publics, plaines de jeux, aires de repos, pelouses, ronds-points, bermes centrales, fleurissements décoratifs et plantations diverses … La gestion de ces espaces verts, dont certaines zones vertes classées comme « espaces semi-naturels » telles que les prairies de la ferme Hof-ter-Musschen ou le parc des Sources, représentent un enjeu d’importance pour les services communaux, et principalement la division Nature.
Une réflexion constante est menée par le Collège pour que la gestion de ces espaces verts se fasse à la fois dans un souci d’amélioration du cadre de vie, dans le plus grand respect de l’environnement, mais également en veillant à maîtriser les coûts inhérents à cette gestion.
– Le fauchage tardif pour préserver la biodiversité
Depuis 2013, une formule d’entretien différenciée de certains espaces verts est mise en place.
Un fauchage tardif est pratiqué à la fin de l’été, sur certains sites, afin de préserver la biodiversité en milieu urbain. Cela permet aux espèces dites « annuelles » de terminer leur cycle de reproduction (produire des semences) afin d’assurer leur pérennité et de préserver ainsi les insectes liés à ces espèces végétales. Le produit de la fauche est évacué et composté.
Ce type de fauche, pratiquée en des endroits ciblés, permet d’atteindre des objectifs environnementaux et économiques importants :
- Créer des niches écologiques qui favorisent le développement de la biodiversité ;
- Créer des couloirs écologiques entre les parcs et les zones vertes de la commune ;
- Optimiser les opérations d’entretien dans une logique patrimoniale ;
- Adapter les opérations de fauchage (fréquence et périodes des coupes) en fonction des espèces ;
- Maintenir, à certains endroits, un couvert végétal limitant l’érosion des sols ;
Le fauchage tardif se fait de manière raisonnée : dans un premier temps sur les bermes centrales de voiries et certains espaces engazonnés de parcs publics situés en bordure de la zone verte longeant la Woluwe. Ensuite, des couloirs écologiques se formeront et s’étendront progressivement vers les zones plus urbanisées.
La planification de la fauche tardive est mise en place progressivement. Depuis 2013 elle est pratiquée chaussée de Stockel (berme centrale), parc Granges aux dîmes, sur une partie des pelouses du parc Neerveld, sur le talus du Kerkedelle et sur le plateau du bassin d’orage chaussée de Roodebeek. Ces zones sont identifiées par une signalétique spécifique.
– Rationaliser les coûts tout en maintenant la qualité du fleurissement
Dans un souci d’économie, les contrats avec des firmes privées pour l’entretien ponctuel des espaces verts ont été remplacés par l’engagement de personnel saisonnier qui vient renforcer les équipes communales permanentes aux périodes nécessitant le plus de travail. Cela a permis de diminuer le budget de fonctionnement du service Nature de 20 % tout en maintenant un fleurissement optimal de la commune.
– Une gestion différenciée des plantations
Selon qu’il s’agit de parcs urbains, de zone naturelles ou semi naturelles, de pelouses, de ronds-points, de verdurisation aux abords des habitations ou de bacs de plantations, les aménagements sont étudiés et réalisés en fonction de leur nature et de leur affectation.
– En matière de fleurissement aussi, les choses évoluent.
Une politique raisonnée est pratiquée pour les compositions florales qui ornent les rues.
Ainsi 80.000 bulbes de jonquilles ont été plantés en divers endroits l’automne passé. Cette fleur vivace et demandant peu d’entretien, offrira chaque printemps un joli fleurissement de manière peu onéreuse.
Un essai de pelouses fleuries de plantes vivaces, a été réalisé sur la berme centrale du carrefour Abeloos, à l’entrée du parc de Roodebeek et place Verheyleweghen. Outre leur côté esthétique, elles demandent peu d’entretien et contribuent aussi au développement de la biodiversité notamment par la présence de plantes mellifères qui, en attirant les abeilles, favorisent la pollinisation.
Le choix des plantes annuelles mises en bacs se fait, lui aussi, en tenant compte de leur qualité mellifère et de leur intérêt pour le développement de la biodiversité.
– Les abeilles, acteur économique à préserver
Depuis 3 ans une expérience est menée sur le site des serres communales où 3 ruches ont été implantées. Elles font partie de projets pédagogiques lors des manifestations (journée portes ouvertes, rallye du développement durable, …) organisées aux serres, et visent à sensibiliser la population à l’importance du rôle des abeilles dans la préservation de la biodiversité.
Devant le succès de ce projet, Le Collège a décidé, début 2016, de conclure une convention avec la Société Royale d’apiculture de Bruxelles et ses environs pour permettre à des apiculteurs amateurs de notre commune d’étendre, de manière parfaitement encadrée et sécurisée, le nombre de ruches sur le territoire de la commune (toit de l’hôtel communal, site du moulin à vent, parc Roodebeek, ancien cimetière, …). Le Collège a également donné son feu vert pour l’installation d’hôtels à insectes à des fins pédagogiques (plaine de jeux Malou, école Parc Malou).
Rappelons que les écosystèmes ont besoin des insectes pollinisateurs pour maintenir leur équilibre. Sans pollinisation, plus de fleurs, plus d’arbres, plus de fruits. Les abeilles sont un des acteurs important de l’économie. En effet, l’apport des insectes pollinisateurs aux principales cultures mondiales était estimé en 2005 à 153 milliards€, soit 9,5 % de la production alimentaire mondiale. D’où l’importance de préserver cette espèce si précieuse pour notre environnement.
– Commune « zéro pesticide »
On le sait, l’usage de pesticides et d’insecticides est en partie responsables de la disparition des abeilles (30% de disparition en 2012). La commune a abandonné, depuis 2001 déjà, l’utilisation de pesticides dans les jardins et espaces publics. Anticipant de loin l’ordonnance régionale de juin 2013 qui a étendu cette mesure à toute la Région bruxelloise.
Comme vous le voyez, tout en veillant à maîtriser les coûts, la commune s’attache à embellir le cadre de vie en menant une gestion des espaces verts qui soit à la fois très esthétique, favorable à l’environnement et attentive à la préservation de la biodiversité. Toutes ces actions sont menées dans le cadre de l’Agenda 21 local, une compétence de Gregory Matgen, échevin de la nature de l’environnement et du développement durable.