les passerelles de la Woluwe
La commune parvient à trouver un accord entre les riverains et les instances régionales
Des travaux de rénovation des berges de la Woluwe, entrepris par l’IBGE, sur le site du « Velemollen » nécessitaient l’enlèvement de passerelles surplombant la Woluwe. Passerelles que les autorités régionales souhaitaient voir disparaître définitivement au grand dam des riverains qui ont manifesté leur mécontentement en occupant les passerelles pour empêcher leur démolition.
A force de négociation, les autorités communales, relayant les souhaits des riverains, ont finalement pu apaiser la situation en obtenant un accord avec les instances régionales, qui permettra la reconstruction de nouvelles passerelles à l’issue du chantier.
– L’histoire des passerelles de la Woluwe
Sur le site du « Velemollen », (entre l’avenue Emile Vandervelde et la rue Chapelle-aux-champs) des habitations bordent la Woluwe. A l’époque de la 2ème Guerre mondiale, les habitants ont construit des passerelles qui leur permettaient de traverser la rivière pour accéder à leurs potagers situés de l’autre côté. Une dizaine de passerelles ont été construites au fil du temps, certaines sans permis, ni demande d’autorisation, car aucune législation ne l‘imposait à l’époque.
– La commune n’est pas décisionnaire
Bien que situé sur le territoire de la commune de Woluwe-Saint-Lambert, le site de la Woluwe relève de la compétence régionale, et son entretien incombe à l’IBGE, qui souhaite y effectuer des travaux de nettoyage du cours d’eau, de réfection des berges, d’élargissement du lit de la rivière et de réaménagement de la promenade. Ce qui nécessite l’enlèvement des passerelles. Une suppression que la Région souhaitait définitive.
Les habitants se sont opposés à l’enlèvement de ces passerelles. Si elles n’ont plus vraiment l’usage initial de donner accès aux potagers aujourd’hui disparus, elles ont une valeur sentimentale et « font partie du paysage».
– La commune est favorable aux travaux … et aux passerelles
La commune n’est pas opposée au principe des travaux envisagés par l’IBGE. Ils amélioreront l’esthétique du site et le confort pour les riverains grâce à la rénovation du chemin qui longe le cours d’eau. L’élargissement du lit de la rivière permettra de mieux maîtriser d’éventuels problèmes d’inondations.
Mais la commune souhaitait que les riverains obtiennent la garantie de pouvoir replacer des passerelles une fois les travaux terminés.
– Les étapes de ce « feuilleton » à rebondissement
• Initialement les travaux avaient été annoncés pour octobre 2013. Mais la commune a obtenu qu’un délai soit accordé afin d’organiser une réunion d’information avec les riverains.
• Lors de cette réunion, en 17 décembre 2013, l’IBGE s’était engagé à procéder aux travaux en deux phases.
_ Une 1ère phase en mars 2014 pour nettoyer le cours d’eau et préparer le site.
_ Une 2ème phase à l’automne 2014, pour l’élargissement du lit de la rivière qui nécessitait alors le démontage des passerelles.
Un délai qui aurait laissé le temps aux riverains d’introduire des demandes de permis afin de pouvoir éventuellement reconstruire les passerelles à l’issue des travaux.
• Le17 février 2014, lors d’une seconde réunion, l’IBGE a confirmé cette planification des travaux, et annoncé avoir introduit la demande de permis d’urbanisme pour les deux phases auprès de la Région.
• Mais le 24 février, coup de tonnerre : les habitants sont avertis que le service urbanisme de la Région a refusé que les travaux soient faits en deux phases et que les travaux commenceront début mars… par le démontage des passerelles … Ce qui a suscité la colère des riverains, qui se sont mobilisé pour occuper les passerelles et ainsi empêcher leur démolition. Les travaux ont donc dû être interrompus.
• Les autorités communales ont organisé plusieurs réunions en urgence avec les habitants, qui ont débouché sur l’envoi d’un courrier commun à la ministre régionale chargée de l’Environnement, pour dénoncer le fait que la Région revienne sur ses engagements et mette les riverains devant le fait accompli.
Dans un souci d’apaisement, la commune a entrepris diverses négociations tant avec les riverains qu’avec les instances régionales (Service des Monuments et sites, IBGE, service de l’urbanisme régional Bruxellois).
Grâce à l’intervention du Bourgmestre les autorités communales ont finalement obtenu l’autorisation d’introduire, en concertation avec les riverains, un projet de reconstruction de nouvelles passerelles à l’issue du chantier de rénovation des berges de la Woluwe.
Les travaux de rénovation du site vont donc se poursuivre dans un climat apaisé.