Sur proposition de Gregory Matgen, échevin de l’environnement et du développement durable, le Collège et Conseil communal ont approuvé des règlements visant à développer de bonnes pratiques pour la lutte contre les inondations.
– Des primes
Conformément aux engagements pris dans la déclaration de politique générale, une prime a été instaurée pour favoriser le développement des toitures vertes. Une autre prime sera accordée à l’avenir pour le placement d’un clapet anti-retour sur les raccordements au réseau d’égouts.
– Désimperméabiliser les sols
Ces mesures sont nécessaires, ainsi que les différents projets de réaménagement des espaces publics qui visent à préserver ou à créer de nouveaux espaces verts.
Il en sera par exemple ainsi dans l’éco-quartier Schuman/Charmille. Alors qu’actuellement près de 2 hectares de terrain sont entièrement minéralisés par des vastes cours de récréation et des bâtiments de type pavillonnaire, c’est quelque 50% de cet espace qui seront réaménagés en espace vert, promenade verte et autres jardins potagers pour les écoles.
– Une régulation hydraulique du bassin de la Woluwe
Mais le Collège a encore d’autres ambitions… Depuis longtemps, il plaide pour que la Région développe la régulation du niveau hydraulique de la vallée de la Woluwe. En effet, en régulant davantage le niveau d’eau dans les étangs et autres zones inondables de la vallée de Woluwe, c’est une importante capacité de rétention d’eau qui pourrait être ainsi assumée en cas de fortes pluies. Dans d’autres pays, ce genre de pratique est courante. On n’arrive pas à comprendre pourquoi la Région bruxelloise, par la voix de Bruxelles-Environnement, met tant d’opposition à étudier cette hypothèse. Nous ne prétendons pas que c’est la seule solution mais elle mérite d’être étudiée. Voilà pourquoi le Collège a lancé une procédure de marché pour confier cette étude à un bureau spécialisé. La ministre de l’environnement de l’actuel gouvernement bruxellois a accepté de déléguer un de ses représentants au sein d’un comité d’accompagnement. C’est donc une petite avancée prometteuse !
– Faire une étude objective de toutes les possibilités
Le Collège demande que toutes les hypothèses soient mises sur la table et qu’elles puissent être vérifiées scientifiquement. Il n’a aucun préjugé mais ne souhaite pas privilégier, comme le suggèrent certains opérateurs régionaux, le tout au béton.
Après avoir envisagé plusieurs sites pour la création d’un nouveau bassin d’orage, la Société bruxelloise de gestion des eaux a privilégié celui du parking face au stade communal.
Trois à cinq ans de chantier pour construire une véritable cathédrale souterraine pour une capacité de rétention de plus de 70.000 m3. Un coût d’investissement élevé pour une infrastructure qui ne servira que quelques fois par an et encore … Un chantier perturbant qui mettra à mal l’activité du stade communal et tout le quartier environnant. Une atteinte irrémédiable à un parc public, pour partie classé en zone Natura 2000.
Les puristes refusent que le maillage bleu soit surchargé d’eaux usées en cas de grandes inondations mais ils accepteraient une telle atteinte à un espace vert. Or, la Woluwe recueille déjà des eaux de voirie en cas de fortes pluies … Dans d’autres pays, il existe des aménagements pour traiter ce genre de situation, notamment par des plantes sélectionnées pour leur capacité à transformer les déchets organiques ou autres, mais certains décideurs régionaux ont pour seul leitmotiv « bassin d’orage, bassin d’orage ».
Sur la base des conclusions de l’étude qui sera commandée, le Collège présentera aux habitants, conformément au Code communal de la participation, les différentes options, leurs avantages et inconvénients.
Afin de ne pas retarder l’élaboration de solution définitive à ce problème lancinant, le Collège a donné un délai de 6 mois au bureau d’étude pour mener à bien sa mission. Rendez-vous est donc donné dans le courant du 2ème semestre de l’année pour vous faire état des résultats de ce travail.