Avis défavorable de la commune sur le projet décevant de la SLRB pour la création de logements sociaux av. Jacques Brel,
La Société du logement de la Région bruxelloise, (SLRB) a introduit une demande de permis d’urbanisme pour la construction de logements sociaux et moyens et d’un parking en sous-sol sur un terrain régional situé à l’angle de l’avenue Jacques Brel et de l’avenue de la Spiruline.
La demande (introduite le 23.12.13, complétée le 12.05.14 et actée par la Région le 05.08.14) concerne la création de 3 immeubles comprenant 88 logements sociaux, 20 logements moyens et un parking de 72 places en sous-sol.
Des riverains mécontents
Un projet qui a suscité de nombreuses réactions de la part des habitants, puisque la demande de permis, soumise aux mesures légales de publicité, a motivé 15 réclamations et une pétition recueillant 322 signatures (toutes n’émanant pas d’habitants de la commune).
Un premier permis annulé
Pour rappel, la SLRB avait déjà introduit une demande similaire en 2009.
Malgré l’opposition de riverains et des autorités communales qui avaient formulé un avis négatif lors des commissions de concertation, les autorités régionales avaient accordé les permis d’urbanisme et d’environnent en 2010. La Commune avait alors introduit un recours auprès du conseil d’Etat et obtenu gain de cause et l’annulation des permis en 2012.
Du logement social et moyen oui, mais pas n’importe comment !
Le principe de créer du logement social et moyen sur cette parcelle régionale n’est pas remis en question, mais le projet proposé présente une piètre qualité architecturale et de nombreuses lacunes qui ont amené les autorités communales à émettre un avis négatif lors de la réunion de concertation du 28.11.14
Le manque d’esthétisme et la volumétrie cubique du projet ne s’harmonise pas avec l’environnement bâti existant. Il est également à déplorer que le projet ait été conçu en se limitant aux normes légales minimales en termes de développement durable et d’économies d’énergie, alors que le logement social et moyen devrait bénéficier, en priorité, de la mise en oeuvre de tous les moyens visant à l’économie d’énergie.
Un projet qui ne répond pas aux besoins locaux
En termes de mixité sociale, le projet qui prévoit 20 logements moyens pour 88 logements sociaux, ne répond pas aux études qui démontrent qu’il y a lieu d’augmenter à 40% le nombre de logements moyens par rapport au nombre de logements sociaux présents sur le territoire communal.
Un manque de sécurité
Les risques d’inondation, connus à cet endroit, n’ont pas été pris en compte comme en témoigne la capacité insuffisante des citernes prévues.
Il est d’ailleurs à regretter qu’une note sur l’écoulement des eaux pluviales et l’étude de surcharges d’eau provoquées par le projet, ait été introduite dans le dossier par le demandeur, entre la fin de l’enquête publique et la réunion de la commission de concertation… Document qui n’a donc pas fait partie du dossier soumis à l’enquête publique.
La mobilité du quartier pourrait, elle aussi, être mise à mal par le positionnement de l’accès au parking des immeubles, avenue de la Spiruline, en face de l’entrée du parking « Roodebeek ».
Il semble par ailleurs nécessaire de repenser la disposition des locaux poubelles et vélos afin d’en optimaliser l’usage et d’y assurer la sécurité…
Il est regrettable que les autorités Régionales, sous le précédent gouvernement, n’aient pas souhaité travailler de manière constructive, en collaboration avec les autorités communales pour définir un projet équilibré qui corresponde aux besoins réels de la population et s’intègre harmonieusement dans le quartier.