A l’initiative du Collège, une réunion s’est tenue, le 16 janvier dernier, au cours de laquelle les représentants de la STIB ont répondu aux très nombreux habitants de Woluwe-Saint-Lambert et de Woluwe-Saint-Pierre présents. Le Collège avait, en effet, veillé à y associer les autorités de la commune voisine.
Si les représentants de la STIB ont pu donner des explications souvent détaillées sur les constats, ils n’ont pu rassurer tous les participants en ce qui concerne la manière de mettre fin aux très pénibles inconvénients engendrés par la déformation rapide des roues des nouvelles rames de métro. Plus regrettable encore pour un grand nombre de participants, l’impossibilité pour la STIB de déterminer le délai dans lequel les mesures de remédiation porteront leurs effets de manière certaine. Certes, la STIB va expérimenter des nouvelles techniques d’identification de la déformation des roues mais elle ne peut garantir que le reprofilage des roues déformées puisse se faire à cadence soutenue et donc rapide. Qui plus est, il n’est pas exclu que, même après reconfiguration, les roues se déforment à nouveau. La cause de cette déformation n’est pas encore déterminée de manière certaine: défaut de fabrication? surcharge des nouvelles rames? autre cause?
Si les responsables des services de la STIB ont fait preuve de beaucoup d’écoute et de volonté de dialogue avec les habitants, on ne peut que regretter l’absence de toute réaction des ministres régionaux concernés, la ministre des transports, Madame Elke Van den Brandt, et le ministre de l’environnement, Monsieur Alain Maron.
Une nouvelle fois, ce sont les communes qui doivent assumer le rôle d’intervenants directs pour mieux seconder les habitants dans leurs démarches. Le Collège avait déjà pris l’initiative de conseiller les habitants quant à la manière de déposer plainte auprès de Bruxelles-Environnement afin que ce service régional enquête sur les causes de ces nuisances et détermine les mesures qui doivent être prises pour y mettre fin.
Le Collège l’a invité à transmettre sans tarder ses conclusions.
Le Collège a également écrit au ministre Maron pour l’inviter à être plus proactif et à envisager une règlementation spécifique pour lutter contre les nuisances sonores et les vibrations dues au passage des rames.
En effet, il n’existe qu’une convention, peu précise et peu connue, qui lie Bruxelles-Environnement et la STIB quant aux conditions d’exploitation de son réseau, N’est-il pas temps, comme le suggère le Collège, d’édicter une règlementation imposant à la STIB des limites de nuisances sonores que ses différents modes de transport ne devraient pas dépasser? Le ministre Didier Gosuin avait eu le courage d’imposer un arrêté contre les nuisances sonores dues au trafic aérien. Le ministre Maron aura-t-il la même volonté en ce qui concerne l’exploitation des transports publics ?
Le Collège a également exigé de la STIB la transmission de l’étude dont il a été fait état par ses représentants lors de cette réunion, établissant les conséquences des vibrations sur le bâti proche du tunnel du métro. Ses représentants se sont retranchés derrière un devoir de réserve pour ne pas la remettre. On peut comprendre qu’ils ne puissent pas prendre la responsabilité de la transmission de cette étude sans décision de leurs instances. Néanmoins, il s’agit d’un document administratif qui doit être porté à la connaissance des habitants.
Le Collège l’a exigé et, dès sa réception, en donnera connaissance à tous les habitants qui le souhaitent. Si nécessaire, le Collège entreprendra d’autres démarches administratives et /ou juridictionnelles pour obtenir cette communication.
Une nouvelle fois, notre commune fait preuve de son efficacité pour défendre les intérêts des habitants. L’organisation des transports publics est une compétence exclusive de la Région. Les communes n’assument aucune responsabilité dans leur gestion mais sont heureusement un utile contrepoids lorsque la charge des inconvénients dus à leur exploitation est devenue trop pénible pour les habitants.