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Le mot du Bourgmestre – inondations, pour une solution environnementale

Lutte contre les inondations : une solution environnementale

Pendant 10 ans, Ecolo a eu, au gouvernement bruxellois, la responsabilité de la lutte contre les inondations. Aucune mesure concrète n’a été proposée par la majorité régionale dont Ecolo faisait alors partie.

Pourquoi refuser la gestion des niveaux des étangs ?

Depuis longtemps, le Collège des bourgmestre et échevins de Woluwe-Saint-Lambert appuie l’idée que la lutte contre les inondations pourrait être menée avec efficacité si la Région décidait, enfin, de gérer le niveau des étangs de la Vallée de la Woluwe.

En effet, ces étangs représentent une immense capacité d’absorption des eaux de pluie et de ruissellement, en servant de réservoirs de rétention en période de débordement du réseau d’égouttage ou de la Woluwe.

Dans d’autres pays, de tels aménagements ont été réalisés avec succès. Curieusement, Bruxelles-Environnement, soutenu en cela par la ministre écolo qui a exercé cette compétence pendant 10 ans, a toujours refusé d’étudier cette possibilité qui représente un avantage certain dans la mise en œuvre rapide et efficace d’une solution.

Une étude pourtant probante

Ayant constitué un groupe de travail chargé de la lutte contre les inondations, le bourgmestre a fait commander à un professeur d’université, spécialiste de cette matière, et ayant participé à des réalisations de ce type dans d’autres pays, une étude dont les conclusions sont probantes.
Cette étude a porté sur l’étang rond du parc de la Woluwe, situé au bas de l’avenue de Tervueren, avant le croisement avec le boulevard du Souverain. Elle démontre que cet étang pourrait présenter l’avantage d’une capacité de rétention de minimum 15000 à 45000 m3 d’eau.

Cette étude a été communiquée à tous les gestionnaires de la politique de l’eau à Bruxelles et, en priorité, à Bruxelles-Environnement puisque le parc de la Woluwe est géré par cette administration régionale. Bruxelles-environnement a maintenu sa position de refus de prendre en considération cette étude pourtant largement étayée.

Pire, sous le précédent gouvernement régional, les autorités régionales, ont tenté un véritable chantage à l’égard de notre commune.

En effet, depuis la réalisation du bassin d’orage de la chaussée de Roodebeek, la Région n’a toujours pas rétrocédé à la commune la pleine propriété de la dalle supérieure de cet ouvrage d’art.
Pourquoi ?

Parce que, de manière insidieuse, la Région tentait d’imposer un donnant- donnant à la commune. Pas de rétrocession de la propriété de cette dalle sans acceptation par la commune de la construction d’un nouveau bassin d’orage au chemin du Struykbeken, face au stade communal.
Capacité envisagée pour ce nouveau bassin d’orage : 70.000 m3, soit le double de la capacité du bassin d’orage de Roodebeek ou de la place Flagey.
Une véritable cathédrale à construire sous terre dans un espace vert pourtant protégé, en partie, comme zone Natura 2000.

Préserver les espaces verts contre le « tout au béton »

Le Collège a refusé ce chantage parce qu’il considère que l’option du « tout au béton » dans une zone verte est difficilement acceptable quand elle vient d’une administration qui, de surcroit, est censée protéger ses espaces verts.
Faut-il ajouter que la même administration exige que la commune réalise, sans délai, un aménagement paysager du parking situé face au stade, pour en préserver l’esthétique…

Que comprendre de ces contradictions de Bruxelles-Environnement ?

Nous craignons que le lobby des bétonneurs ne conduise à remettre en cause un site exceptionnel dont la commune veut la protection.
Voilà pourquoi le Collège des bourgmestre et échevins avance une solution environnementale pour la gestion des inondations en demandant à la Région d’étudier la possibilité de gérer au mieux le niveau hydraulique des étangs qui parsèment la vallée de la Woluwe.

Après la première étude commandée, le Collège a décidé de demander une étude encore plus étoffée à un bureau indépendant et proposera prochainement à la nouvelle ministre de l’environnement la mise en place d’un comité scientifique d’accompagnement de cette étude.

En tout cas, la majorité communale ne suivra pas les sirènes de ceux qui optent pour le tout ou béton. Nous exigeons que toutes les options soient mises sur la table et souhaitons les proposer aux habitants.

Si nécessaire, le collège organisera une consultation populaire des habitants de Woluwe-Saint-Lambert pour les inviter à faire le choix entre les différentes options possibles. Le Collège ne sera pas disposé à accepter, sans large débat démocratique, un chantier qui viendra perturber, pendant de longues années, la gestion d’un espace vert important aux abords du stade communal. Quand on se souvient de la durée du chantier de construction du bassin d’orage de la place Flagey et des difficultés qu’il a engendrées, nous osons espérer que le gouvernement régional et la ministre de l’environnement actuellement chargée de cette compétence seront plus prudents et plus soucieux de l’environnement que l’ancienne ministre écolo qui avait cette responsabilité.
Les contacts sont en cours avec le gouvernement régional. Nous espérons pouvoir vous annoncer de bonnes nouvelles dans une prochaine publication.

Olivier Maingain
Bourgmestre

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