C’est un budget 2020 qui présente un boni de quelque 520.000 euros, que le Conseil communal a adopté sur présentation de l’échevin des finances, Xavier Liénart, lors de sa séance du 19 décembre.
– Maitrise et vigilance
Ce résultat est obtenu grâce à une bonne maitrise des dépenses, notamment celles de fonctionnement qui sont en diminution, malgré l’inflation. Les dépenses de personnel sont également maitrisées, malgré l’indexation des salaires qui interviendra au 1er mars prochain et les nouvelles charges imposées par le gouvernement fédéral sortant, notamment l’augmentation sensible de la contribution communale au financement de régime des retraites du personnel communal.
Les dépenses du CPAS, pour couvrir les montants alloués aux personnes bénéficiaires du revenu d’intégration sociale, sont en nette croissance, conséquence notamment des mesures d’exclusion du chômage ou d’autres transferts de charge des autorités supérieures vers les communes.
– Un IPP et un PI toujours au plus bas
Soulignons que ce boni budgétaire est atteint sans modifier les taux additionnels à l’impôt des personnes physiques (5,7%), qui est le deuxième taux le plus bas de la Région bruxelloise, ni au précompte immobilier, (2700 additionnels) qui resta nettement inférieurs à la moyenne régionale.
Nous savons que les années prochaines seront difficiles sur le plan budgétaire. Il faudra faire face à des augmentations barémiques, accordées aux membres du personnel de police et à d’autres exigences, comme la mise en place d’un deuxième pilier de retraite pour les agents contractuels des communes. Des mesures imposées, unilatéralement, par le gouvernement fédéral sortant sans qu’une compensation financière soit accordée aux communes.
Ces obligations nouvelles représenteront des montants budgétaires important, dont le gouvernement fédéral lui-même avoue ne pas pouvoir faire l’évaluation de manière précise et certaine.
Preuve supplémentaire que le gouvernement de Charles Michel/Sophie Wilmès a géré ces matières avec une légèreté déconcertante qui ont des conséquences préjudiciables aux finances communales.
– Des réserves solides
C’est la raison pour laquelle, depuis plusieurs années, la majorité communale veille à constituer des réserves financières importantes. Ainsi, les bonis accumulés au fil du temps, additionnés au fonds de réserve ordinaire, devraient représenter une réserve générale de près de 16 millions d’euros à la fin de l’année 2020. Peu de communes peuvent se targuer d’avoir un tel matelas financier.
– La poursuite des investissements
De même, pour financer les investissements dans le patrimoine, l’espace public ou les équipements, la commune dispose d’un fonds de réserve extraordinaire de près de 12.400.000 euros, qui devrait être porté à la fin 2020 à plus de 13.000.000 d’euros. Un tel montant en réserve sera bien utile pour financer les investissements nécessaires à la politique du développement durable et à la gestion du patrimoine en vue, notamment, d’y réaliser des économies d’énergie. A cet égard, des résultats substantiels ont déjà été atteints grâce au fait que notre commune a été pionnière, dès 2008, pour adopter un plan local de gestion de l’énergie, bien avant que la Région en impose l’obligation en 2019.
Ces résultats financiers encourageants témoignent du sérieux de notre gestion budgétaire. Nous préservons et renforçons aussi les services d’aide aux personnes, notamment grâce à des services sociaux diversifiés et performants.
Pour assurer, de manière pérenne, les services essentiels à la population, encore faut-il disposer des capacités budgétaires nécessaires. Nous y veillons avec efficacité.
Olivier Maingain Bourgmestre