Edito du Bourgmestre
Le fléau du Coronavirus nous interpelle car nous n’imaginions plus, dans nos sociétés actuelles, connaître des pandémies que nous croyions reléguées aux temps lointains. Et pourtant, en en découvrant l’ampleur, nous prenons conscience que la santé publique est une exigence de protection à toujours évaluer et renforcer.
Il faut faire confiance aux scientifiques qui travaillent à identifier les causes et à rechercher les remèdes. Il faudra se garder des idées complotistes et autres annonces type « fin du monde » que propagent des charlatans prêts à exploiter les peurs et les craintes. Les arnaqueurs de tout genre et autres spéculateurs sur la misère sont déjà à l’œuvre. Il faut les empêcher de nuire car rien n’est pire, en cette période d’incertitude, que de favoriser l’obscurantisme. L’État de droit nous rappelle à notre devoir de civisme, chaque citoyen doit assumer sa part de responsabilité avec clairvoyance et respecter les mesures d’hygiène recommandées par les autorités sanitaires.
Malgré les premières hésitations, voire les insuffisances des autorités supérieures qui n’ont peut-être pas pris la parfaite mesure de la gravité de la situation, l’union nationale s’impose. Certains partis extrémistes ne l’ont pas compris. C’est à l’épreuve de l’adversité qu’ils révèlent leur véritable nature. Le Vlaams Belang, la N-VA et le PTB ont fait le choix de faire défaut à cette solidarité nationale. C’est une forme de lâcheté qui témoigne de leur incapacité à assumer les plus hautes responsabilités. Auraient-ils la gestion du pays entre leurs mains que nous pourrions douter de leur capacité à faire face à des situations exceptionnelles. Que leur comportement d’aujourd’hui serve de leçon à tous ceux qui pensent qu’ils peuvent demain faire des alliances politiques avec de tels partis.
Au-delà de l’union nationale, plus remarquable est la solidarité qu’expriment les citoyens. Entendre chaque soir, à 20h00, des citoyens, de plus en plus nombreux, applaudir le personnel médical, n’est pas anodin. Au-delà de la reconnaissance à ce personnel sur la brèche et d’un dévouement total, c’est l’expression d’une résistance. Résistance à l’indifférence, à l’égoïsme, à l’absence de scrupules de ceux qui croient qu’ils vont se sauver seuls, en ignorant le sort des autres. C’est la conscience collective qui veut que chacun soit responsable de soi-même mais aussi de l’autre. C’est aussi l’espoir de retrouver, le printemps venu, pour participer à la fête, celles et ceux qui sont, aujourd’hui, très affectés par la maladie. C’est ce besoin vital de ne pas accepter la fatalité de l’inconnu, voire du pire. C’est la force de la vie.
D’autres initiatives sont prises pour venir en aide aux personnes isolées ou fragilisées qui ne peuvent assumer leurs courses ou répondre à d’autres besoins essentiels. L’administration communale s’est organisée pour répondre à ces appels. Le service de l’action sociale, placé sous l’échevinat de Madame Molenberg, organise une permanence et un service d’aide à domicile. N’hésitez pas à l’appeler (02/761 27 07).
Nous saluons le travail de tout le personnel communal qui est mobilisé pour assurer la continuité des services. Certes, le Collège a dû veiller à fixer des priorités. L’aide aux personnes est la priorité absolue. Nous exprimons notre reconnaissance à tous les membres du personnel communal, quel que soit le service, qui permettent d’assumer cette mission essentielle. Ce sens des responsabilités dit toute l’importance d’un service public, d’un service au public.
Les mandataires communaux sont à votre écoute pour répondre à vos demandes et préoccupations. Le bourgmestre et les échevins sont mobilisés chaque jour pour faire face à toutes les urgences. Preuve, une nouvelle fois, de l’importance et du rôle des communes comme pouvoir de proximité. Comment croire que pour faire face à une crise de cette ampleur, un seul bourgmestre pour tout Bruxelles pourrait faire face à la multiplicité des tâches quotidiennes demandées par les citoyens ? Le temps de réactivité ne serait pas satisfaisant et l’éloignement du pouvoir par rapport aux citoyens signifierait une perte d’efficacité.
Il y aura beaucoup de leçons à tirer de cet événement. Mais, d’ores et déjà, nous savons que la solidarité est d’autant plus efficace qu’elle est proche.
Les élus de la liste du bourgmestre.