Edito de WOLU-INFO Décembre 22- Janvier 23
Le plan dit « Good Move » a déjà fait couler beaucoup d’encre. Au-delà des passions suscitées, il convient de rétablir le sens de la rationalité par l’évaluation, le dialogue et la concertation avec les habitants.
Le Collège des bourgmestre et échevins n’a pas attendu la Région pour mener à bien un travail de réflexion et de proposition en ce qui concerne la gestion de la mobilité dans notre commune. A l’écoute des habitants, il a, depuis de nombreuses années, travaillé à l’adaptation de la mobilité dans certains quartiers, soit en réalisant des aménagements de l’espace public, soit en mettant en place des signalisations adaptées. Cette manière de travailler porte des résultats bien plus concrets et plus appréciés des habitants que les anathèmes lancés par des dogmatiques qui veulent, par principe, contrarier les modes de déplacement de telle ou telle catégorie d’usagers.
Non, à Woluwe-Saint-Lambert, le Collège ne supprimera pas des places de stationnement sur mot d’ordre de quelqu’autorité régionale. Oui, à Woluwe-Saint-Lambert, le Collège fait aménager des itinéraires et pistes cyclables sécurisés, en veillant à ce que l’aménagement de l’espace public permette à chaque usager, quel que soit son mode de transport, d’y trouver le meilleur confort et la plus grande sécurité. Ce que le Collège réalise en voiries communales, il doit constater à regret que la Région ne le fait pas toujours en voiries régionales.
Olivier MAINGAIN
Le Collège a donné un fameux coup de semonce en refusant les propositions d’un bureau d’étude chargé par la Région d’étudier la mobilité dans la maille dite Roodebeek. Ce travail n’a été mené qu’en quelques mois. Trop peu pour permettre une véritable concertation avec les habitants. De surcroît, ce bureau d’étude a négligé l’expertise des autorités communales et du service communal de la mobilité, pourtant considéré comme un des meilleurs de notre Région.
La ministre régionale de la mobilité, Madame Elke Van den Brandt, a reconnu, lors d’une réunion de travail avec les représentants du Collège que la méthode suivie jusqu’à présent n’était pas appropriée. Et elle a accepté qu’à l’avenir, ce soit sur la base des propositions de la commune que ses services régionaux travaillent. Un fameux changement de cap obtenu grâce à l’exigence ferme du Collège qui a rendu un avis très détaillé et argumenté sur les propositions du bureau d’étude.
C’est un changement radical de méthodologie car, jusqu’à présent, les partis écologistes au gouvernement régional entretenaient une méfiance injustifiée à l’égard des communes dès qu’on abordait le thème de la mobilité. Or, les communes ont une bien meilleure connaissance de la réalité du terrain que les autorités régionales. Et pour cause : jamais des ministres régionaux ne pourront accomplir ce que les mandataires locaux assument, semaine après semaine, comme dialogue avec les citoyens.
C’est en cela que le rôle des communes est essentiel. Ecolo et Groen se sont souvent faits le relais à la région du discours visant à dénigrer l’influence des communes. Aujourd’hui, leur échec dans le plan « Good Move » les force à reprendre appui sur le seul niveau de pouvoir qui peut correctement apprécier tous les enjeux liés à la mobilité et au stationnement.
Espérons que cette leçon de réelle démocratie participative soit définitivement comprise.