– Le respect mutuel entre communautés linguistiques est une réalité à Woluwe-Saint-Lambert.
La presse flamande avait salué déjà, en son temps, le fait que notre bourgmestre, Olivier Maingain, est considéré de tous les bourgmestres de la Région Bruxelloise comme le plus respectueux des droits culturels et linguistiques de la population flamande. Quoi de plus normal, pour cet ardent défenseur des droits des minorités.
Il est remarquable de constater qu’à Woluwe-Saint-Lambert, c’est une échevine francophone, Madame Louis, qui est chargée des relations avec la population flamande et qu’à l’inverse, c’est un échevin néerlandophone, Monsieur Xavier Liénart, qui est chargé des relations avec les citoyens de la périphérie et plus particulièrement de Zaventem, commune voisine.
Cet esprit de respect mutuel est à mettre à l’honneur de l’équipe qui dirige Woluwe-Saint-Lambert depuis plusieurs décennies. L’ancien bourgmestre Georges Désir y était déjà très attaché.
Comme le suggérait le grand écrivain Albert Camus, la patrie, c’est aimer les siens, ce n’est pas détester les autres.
– Quand le chef de groupe écolo injurie l’échevin néerlandophone
Lors de la dernière séance du conseil communal, un déplorable incident est venu ternir le respect qui doit présider au fonctionnement d’une assemblée démocratiquement élue. Le chef de groupe écolo, Monsieur Ide, a traité l’échevin néerlandophone de « caniche du bourgmestre ».
Un tel mépris pour l’homme et la fonction qu’il exerce est inacceptable, alors que les relations entre les membres du conseil communal sont généralement empreintes d’estime et de considération réciproque.
Que Monsieur Ide ne soit pas d’accord avec telle ou telle initiative du collège, c’est son droit. Qu’il s’en prenne à la personne d’un membre du collège, voilà qui généralement ne correspond pas à son style, mais qui dénote une fébrilité politique dès qu’on aborde les questions relatives aux relations entre les communautés.
Oui, les élus de la liste du bourgmestre (FDF, libéraux et indépendants) n’acceptent pas qu’une frontière linguistique inique, fondée sur un principe nationaliste, vienne enfermer Bruxelles dans un carcan insupportable et contraire aux intérêts économiques de notre Région et de ses habitants.
Le rôle d’une commune, c’est de tendre la main à ceux dont les droits sont bafoués. Si notre commune peut être solidaire avec des causes nobles – et certes parfois plus importantes encore – défendues à des milliers de kilomètres, pourquoi ne pourrait-elle pas l’être avec ceux qui demandent le respect de leur langue et de leur culture là où ils habitent, en l’occurrence à Zaventem.
Bruxelles est riche de sa diversité linguistique. Comment croire que Zaventem et toutes les communes de la périphérie ne connaissent pas la même réalité sociologique. Dès lors, pourquoi y refuser de reconnaître cette diversité et d’organiser des services administratifs et culturels en plusieurs langues, dont le français. Telle est l’exigence démocratique que nous rappellent régulièrement les institutions européennes et internationales. Woluwe-Saint-Lambert s’inscrit dans cette ambition démocratique que l’Europe promeut. Les nationalistes sont à l’opposé de cette exigence démocratique.
C’est faire preuve de civisme que de refuser de se soumettre aux abus et aux discriminations qu’imposent les autorités politiques flamandes de plus en plus guidées par ce nationalisme d’une époque révolue.
– MR-NVA : un discours politique commun, une complicité de plus en plus inquiétante
Au cours de la même séance du conseil communal, il fut consternant d’entendre de la part du porte-parole du groupe MR un discours qui avait tous les accents de celui de la NVA.
En effet, Geert Bourgeois, ministre NVA des affaires intérieures du gouvernement flamand, a été la seule autorité à s’inquiéter des initiatives de la commune de Woluwe-Saint-Lambert au bénéficie des citoyens de Zaventem.
C’est tout dire et pour cause: ce nationaliste, confédéraliste ou séparatiste, veut ériger la frontière linguistique en frontière d’Etat. Toute initiative qui vise à contester l’existence de cette frontière linguistique lui est évidemment insupportable. Faut-il rappeler que ce ministre s’illustre toujours par le refus de nommer des bourgmestres démocratiquement élus qui veillent à respecter la loi et qui refusent de se soumettre à des circulaires linguistiques totalement illégales. Ce nationaliste n’aime pas la démocratie.
Quelle ne fut donc pas notre consternation de retrouver dans les mots du porte-parole du groupe MR des arguments similaires à ceux de cet extrémiste flamingant. Comme bon nombre de Bruxellois et des démocrates, nous sommes de plus en plus inquiets de voir la pente dangereuse que prend le MR en cherchant à plaire à la NVA. Nombre de dirigeants du MR ne cachent plus leur sympathie pour ce parti qui menace l’avenir du pays.
Dans l’avenir, le choix sera de plus en plus clair. Il y a ceux qui se résignent et sont déjà prêts à satisfaire le chantage institutionnel des confédéralistes et des séparatistes. Et il y a ceux, qui mus par des convictions européennes sincères, s’opposeront toujours à tous les nationalismes.
Les élus de la Liste du bourgmestre font le choix de la démocratie, des droits de minorités, de l’entente et du respect mutuel entre tous les citoyens, sans discrimination fondée sur la langue, la culture, le sexe, l’origine, la race ou les préférences sexuelles. Plus que jamais, nous aurons à cœur d’être solidaires de tous ceux qui prônent ces valeurs et non celles de la haine nationaliste.
- Les élus de la Liste du bourgmestre
Olivier Maingain, Monique Louis, Eric Bott, Isabelle Molenberg, Michèle Nahum-Hasquin, Benoît Veldekens, Jacqueline Destrée-Laurent, Gregory Matgen, Xavier Liénart, Fabienne Henry, Georges Désir, Daniel Frankignoul, Pierre-Alexandre de Maere d’Aertrycke, Francine Bette, Marie-Paule Tshombe, Françoise Charue, Delphine De Valkeneer, Aurélie Melard, Anne Drion du Chapois, Ariane Calmeyn, Philippe Jaquemyns, Jean-Jacques Vandevelde, Quentin Deville, Sonia Begyn