Le Mot du Bourgmestre
Au nom de mes collègues du conseil communal et du collège, je vous présente mes vœux bien chaleureux pour une année nouvelle porteuse d’espoir et de confiance.
Même si la conjoncture économique est source d’incertitudes, voire d’inquiétudes légitimes, l’acceptation d’un certain fatalisme ne pourrait conduire qu’à une perte de prospérité tant sur le plan collectif qu’individuel.
Promouvoir la démocratie
Face à la montée des scepticismes qui renforcent les nationalismes et les populismes, l’Union européenne doit affirmer, avec plus de clarté, ses priorités pour redonner confiance aux peuples européens. Alors que seule l’Europe peut apporter une réponse forte et significative pour réguler les marchés et créer les conditions de la relance économique, l’euroscepticisme domine et les populations ne perçoivent plus la plus-value du projet européen.
L’Europe ne progresse que lorsqu’elle promeut la démocratie, l’Etat de droit et les libertés fondamentales. A chaque fois que l’Europe a fait preuve de sa vitalité démocratique, la prospérité économique en a été renforcée.
Gagner en éfficacité
Aujourd’hui, l’Union européenne doit gagner en efficacité dans ses structures de décision pour que ses politiques bénéficient plus directement aux citoyens. Le prix Nobel accordé à l’Union européenne n’est pas la consécration d’un système politique achevé mais est, bien plus, un encouragement à construire l’Europe fédérale sans laquelle les nations européennes perdront en influence dans le monde. A cet égard, la présence de trois personnalités pour recevoir à Stockhom, le prix Nobel était révélateur de la faiblesse de la construction européenne. Le président du Conseil de l’Union européenne devrait être un sage, élu par le Parlement européen, en raison de ses titres et mérites au service des idéaux européens. Lui seul aurait la légitimité pour représenter l’Union européenne.
En ce début d’année nouvelle, je forme des vœux pour que cette ambition européenne rassemble les citoyens et renforce non seulement leur conviction d’être les héritiers d’une histoire de la pensée qui, depuis l’Antiquité grecque, a connu un rayonnement exceptionnel, mais aussi leur exigence d’être les infatigables promoteurs du respect de la dignité humaine. Puisse l’Europe ne jamais renoncer à ce qu’elle a forgé de meilleur, souvent au prix des épreuves qu’elle a elle-même subies.