A quand un plan régional « anti-inondations »?
Avec la fin des vacances, les fortes pluies d’orage nous sont revenues. Certes, les dégâts furent bien moindres que ceux enregistrés en 2006 mais les inconvénients subis dans certains quartiers m’amènent à réinterpeller les autorités régionales.
Dès que j’ai pris mes fonctions de bourgmestre, j’ai veillé à instituer un groupe de travail chargé d’évaluer toutes les mesures prises ou à prendre pour réduire, dans toute la mesure du possible, ces inconvénients.
Si nous avons avons apprécié la collaboration régulière et constructive des représentants des intercommunales gestionnaires de la politique de l’eau, nous avons eu à déplorer l’absence, toute aussi régulière, de tout représentant de la Région bruxelloise. Nous avons écrit aux services concernés pour leur dire toute l’importance de leur participation mais le silence a été leur seule réponse.
Par contre, nous avons appris récemment, de manière furtive, que la Région bruxelloise avait institué un groupe de travail pour lutter contre les inondations dans la vallée de la Woluwe et étrangement, notre commune n’y est pas associée. Dès que nous avons appris cette initiative, notre commune a proposé d’y participer.
Nous avons également attiré l’attention des responsables régionaux sur un manquement quant à l’organisation de leurs services. Une des causes des inondations dans la vallée de la Woluwe tient au fait que lorsque les eaux montent, elles charrient de nombreux débris et la herse qui ferme l’accès au pertuis sous l’avenue Vandervelde devrait être levée pour éviter un phénomène de bouchon qui se répercute en amont. Très curieusement, Bruxelles- Environnement ne dispose pas d’un service de garde pour ce type d’intervention le week-end ou en soirée. Dès lors, nous sommes en incapacité de régler le débit de la Woluwe. Voilà une mesure simple, concrète, immédiate qui pourrait constituer une première réponse à un problème récurrent.
De même, de l’avis des experts, la gestion du bassin hydrologique de la vallée de la Woluwe, notamment par la création de zones inondables en amont, permettrait de mieux maitriser la situation. Il s’agit là de travaux à moindre coût que ceux envisagés pour la mise à gabarit du collecteur de la vallée et qui pourraient être exécutés dans un délai raisonnable. Le groupe de travail a également fait une proposition dans ce sens à la Région bruxelloise.
Entre-temps, la commune s’emploie à faire face aux situations d’urgence. Je remercie les services de la voirie et ceux de la police pour leur collaboration efficace les jours de fortes pluies. Pour avoir constaté sur le terrain leur présence très appréciée des habitants victimes des orages, je peux affirmer qu’ils ont permis d’éviter des conséquences bien plus dommageables. A ces remerciements, j’associe également les équipes de Vivaqua qui ont été présentes dans notre commune, notamment pour pomper l’eau dans les caves.
Nous attendons maintenant de la Région bruxelloise qu’elle prenne ses responsabilités et qu’enfin le plan « pluie » devienne un plan « anti-inondations » et soit traduit en mesures concrètes pour que le confort des habitants dans les quartiers les plus menacés soit préservé.
Votre bourgmestre
Olivier Maingain