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66 – Projet de logements sociaux J. Brel : le mot du Bourgmestre

Projet de logements sociaux « Jacques Brel » : suite et pas fin

La commission de concertation en matière d’urbanisme s’est réunie le mardi 16 mars pour entendre le demandeur du permis d’urbanisme, la Société du logement de la Région bruxelloise, assisté de son architecte.
Les habitants s’étaient déplacés en nombre. La séance fut longue. Les arguments étaient souvent étayés, même si certains arguments avancés ne concernaient pas les aspects urbanistiques qui sont les seuls pris en considération par la commission de concertation .

Au nom du Collège des bourgmestre et échevins, j’ai eu l’occasion de redire que la commune ne s’oppose pas, par principe, à la construction de logements sociaux sur le territoire communal. Woluwe Saint-Lambert est une des 19 communes bruxelloises dont l’offre publique de logements sociaux est la plus élevée. Par contre, le Collège estime que le développement harmonieux d’un quartier exige une mixité des fonctions et que le temps de la construction des grands ensembles de logements sociaux est révolu. De surcroît , la qualité architecturale du projet est très discutable. Rien ne justifie que les locataires sociaux soient tenus de vivre dans des bâtiments-ghettos, à l’esthétique peu heureuse.

Quelques jours avant la séance de commission de concertation du 16 mars, le cabinet du secrétaire d’Etat à la Région bruxelloise, chargé de la politique du logement, a invité les autorités communales. Pas toutes: le bourgmestre n’était même pas invité. J’ai néanmoins fait acte de présence. Qu’elle ne fut pas ma surprise de constater que le secrétaire d’Etat n’avait même pas la politesse de nous recevoir mais déléguait des membres de son cabinet. Lors de cette rencontre, j’ai eu l’occasion d’insister pour que ce projet, tel que présenté, soit retiré. Il serait plus sage de repartir sur des bases saines, en élaborant un nouveau projet en concertation étroite avec les habitants et les autorités communales.

La commission de concertation a réservé son avis car elle a estimé qu’elle n’était pas en possession de toutes les informations utiles à une prise de décision.
La commune maintiendra son point de vue, dans l’espoir qu’un nouveau projet puisse être élaboré, mieux pensé architecturalement et davantage respectueux de l’environnement. En effet, les interrogations et préoccupations légitimes des habitants quant aux conséquences de ce projet sur la mobilité, les inondations, la protection des espaces verts, ont été à ce point nombreuses que la Région ne peut ignorer l’exigence d’une réelle démocratie participative.

Olivier Maingain,
Bourgmestre

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